Li cacalaou

Sur les herbes de la garrigue
Sont accrochées de grosses perles.
Et le vent grinçant qui déferle
Inutilement se fatigue

A les vouloir déménager.
Collés à leur frêle berceau,
Ils semblent ne jamais bouger :
Ce sont des squatteurs de rameaux.

Blancs comme lait, ronds comme billes,
Pas plus gros qu’un ongle auricule,
Ils sont légion, et ils pointillent
La lande sous la canicule.

Lovés dans leur ronde maison,
Ils ont des cornes transparentes,
Un corps de cristal, et ils font
Parfois trois tours de valse lente

Pour explorer un périmètre
Incroyable et démesuré :
Un périple d’au moins un mètre
Sur le sol sec et craquelé.

 

A propos Vette de Fonclare

Professeur de lettres retraitée, a créé un site de poèmes dits "classiques", pratiquement tous voués à la Provence.
Ce contenu a été publié dans Zooland. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.